QUENEAU, Raymond

Les fleurs bleues

D'un côté le duc d'Auge et ses chevaux qui parlent, de l'autre, Cidrolin et sa péniche. Chacun habite les rêves de l'autre, qui est une sorte de double. Auge traverse les siècles : le grand seigneur féodal et révolté de Louis IX bondit de siècle en siècle, successivement alchimiste, peintre rupestre, émigré (sous la Révolution), athée… Violent et truculent, ses mauvaises manières le rendent hautement sympathique. Cidrolin, sur sa péniche, passe son temps à faire la sieste et à repeindre sa barrière qu'il recouvre lui-même d'insultes la nuit pour pouvoir recommencer. Ses enfants délaissent un peu leur vieux père, qui consomme de l'essence de fenouil plus qu'il n'est raisonnable de le faire, ils ont la modernité oiseuse. Auge finit par débarquer dans cette modernité, en houature, les chevaux dans un van. Il débarque avec son page, son abbé et toute une petite troupe et finit par prendre le commandement de la péniche, dont descend Cidrolin. Absurde et drôle dans sa vision complètement décalée de la société du XXe siècle et complètement déjantée de l'histoire.


 
litterature/fiches/queneauraymond.txt · Dernière modification: 2007/12/20 22:44 (édition externe)     Haut de page