COE, Jonathan

La maison du sommeil

La narration alterne passé et présent pour développer une histoire complexe dont les fils s'entrecroisent habilement. Pas de hasard ou de détail gratuit, tout prend sens. L'histoire commence par la relation conflictuelle de Sarah la narcoleptique et de Gregory analyste froid qui virera au savant fou spécialiste du sommeil (qu'il assimile à une maladie). Après Gregory, Sarah tombe amoureuse de Veronica, puis la quitte lorsque celle-ci “trahit” pour travailler à la City. Elle apprendra plus tard son décès en retrouvant l'enfant qu'elle élevait avec une autre femme. Tout en aimant Veronica elle est aimée de Robert. Parce qu'il la pense irrémédiablement lesbienne (alors qu'elle est bisexuelle, se mariera et divorcera), il choisit de changer de sexe. Ils se retrouveront par l'intermédiaire de Ruby, petite fille devenue grande qu'ils gardaient jadis. Il reste à caser là-dedans l'histoire de Terry, le cinéaste en puissance devenu critique de cinéma insomniaque, occasion d'une critique en règle de la psychanalyse.

Scénario habile mais improbable, un faux réalisme que j'apprécie peu. Personnages pas très attachants. Quant au message, y en a-t-il un ? Pas vraiment. Et si c'est de la distraction pure, il y manque le soupçon d'humour à la Lodge qui permettrait d'accepter joyeusement toutes les invraisemblances de l'histoire.


 
litterature/fiches/coejonathan.txt · Dernière modification: 2007/12/20 22:44 (édition externe)     Haut de page