BARJAVEL, René

La peau de César

Représentation dans les arènes de Nîmes du Jules César de Shakespeare. L'acteur qui joue César, Faucon, est une ordure mais aussi un grand acteur adulé de ceux qui ignorent ses forfaits privés. La police et le metteur en scène reçoivent une lettre anonyme : “ce soir, les conjurés tueront vraiment César”. La pièce joue cependant, la menace n'étant pas vraiment prise au sérieux. Et Faucon est tué. L'enquête fait ressortir peu à peu que tous avaient intérêt à tuer Faucon et que tous les conjurés ont pu le faire en trafiquant leurs fausses armes. La foule, influencée par la pièce, accuse Brutus, le dernier amant de Faucon, qui se suicide. Mais l'inspecteur finit pas découvrir la vérité : aucun des conjurés n'est coupable. C'est le metteur en scène Bienvenue (également acteur) qui grâce à sa mise en scène justement, est parvenu à le tuer pour venger sa fille, séduite, droguée et poussée à la mort par Faucon. Lui aussi se suicide, après avoir dévoilé au public la vérité sur Faucon.


Ravage

Roman. Science-fiction. Le monde vit dans l'air du progrès scientifique. Tout est automatisé, aucun produit alimentaire n'est naturel, sauf dans quelques campagnes reculées. Blanche, une jeune fille vierge et saine, implicitement promise à François qui l'adore. Elle est repérée par un magnat de la télévision, et s'apprête à devenir une star et sa femme, au grand regret de François . Le soir de son lancement, tout se détraque, les énergies sur lequel repose le monde se résorbent. C'est l'état de guerre : chacun pour soi, au milieu des risques de famine, de choléra, des crimes, des incendies. François retrouve Blanche (dont le fiancé meurt par accident), crée une petite équipe avec laquelle il parvient à sortir de la ville (en utilisant des méthodes sans pitié). Après une longue marche, mille et un dangers ce qui reste de sa troupe arrive dans les campagnes du sud, où les ravages ont été moindres. Sous l'autorité de François , une petite communauté se forme, qui va recoloniser le monde, an s'appuyant sur des bases saines : respect des aînés, peine non épargnée (rejet catégorique de la machine, interdiction de lire)…Le livre surprend par la justesse de certaines de ces observations mais laisse un impression de malaise, due aux solutions qui semblent être préconisées (travail, famille, terre, rejet radical et sans nuance de ce qui peut améliorer la vie de l'homme et de la culture…).


 
litterature/fiches/barjavelren.txt · Dernière modification: 2007/12/20 22:44 (édition externe)     Haut de page