KERTESZ, Imre

Etre sans destin

Le narrateur est un juif hongrois de 15 ans, en 1944. Déporté, son train s'arrête d'abord à Auschwitz, où il découvre ce qu'est un camp de concentration et d'extermination, puis à Buchenwald et enfin à Zeitz. Après plusieurs mois de travail, il tombe malade. Il est soigné, mal d'abord, mieux ensuite, lorsqu'il est transféré à Buchenwald. Il assiste à la libération du camp depuis son lit d'hôpital. Lorsqu'il revient chez lui, il apprend la mort de son père et le remariage de sa belle-mère. Il entend les questions de ceux qui doutent et, non sans exaspération, les conseils de ceux qui veulent qu'il témoigne ou qu'il oublie. Il ne comprend pas qu'on parle d'atrocités. Car il a vécu pas à pas, tout ne lui est pas tombé dessus d'un coup. Et surtout, dans la logique du camp, tout ce qui lui est arrivé lui a semblé naturel. Il ne souhaite pas oublier car ce passé fait partie de lui, il peut même se souvenir de moments de bonheur. Il se représente comme étant tout de même acteur de son destin, ne voulant pas n'être qu'un innocent. Incommunicabilité de cette expérience. Ton illustrant cette survie pas à pas. Pas de description précise du camp et des travaux accomplis. Plutôt l'organisation physique et mentale de la survie. Subjectivité. Les rapports entre détenus ne sont pas présentés comme particulièrement mauvais (assez neutres finalement, vaguement solidaires, pas d'exemples de prédation ou de délation entre détenus ; fermeté de la hiérarchie entre détenus).


 
litterature/fiches/kerteszimre.txt · Dernière modification: 2007/12/20 22:44 (édition externe)     Haut de page