FERNEY, Alice

Grâce et dénuement

L'histoire d'une famille de gitans pauvres, composé d'une vieille mère, Angéline, solide et farouchement fière de ses enfants, de ses cinq grands fils, de leurs femmes et de leurs enfants. Installés (illégalement, bien sûr) sur un terrain dont la commune n'a de cesse de les chasser, ils vivent ou survivent. Les hommes inoccupés, gagnent la pitance en ferraillant ou en volant, mais refusent de faire des petits boulots dégradants. L'un est volage, l'autre est fou, tous regardent leurs femmes accomplir la multitude de tâches domestiques sans jamais les aider, et pourtant, ils les aiment. Un jour, Esther, une gadgé, vient lire une histoire aux enfants. Elle revient tous les mercredis, est attendue comme le messie, discute et écoute avec intelligence. Simon le fou tape tellement sa femme qu'elle finit par partir et se sédentariser. L'un des enfants est écrasé par une voiture. Au milieu de ses difficultés, Esther réussit à faire inscrire Anita, la plus grande, à l'école du coin, malgré la résistance des autorités et le défaitisme des gitans, pourtant fiers de cette possibilité. Et même si elle est rejetée, la fillette commence à apprendre à lire. Avant une ultime expulsion, la vieille Angéline décide de se laisser mourir. Puis la famille est expulsée et va poursuivre ailleurs sa vie. Racontée du point de vue des gitans, cette histoire permet d'approcher leurs principes et leurs conditions de vie : dureté de la vie, fierté, rejet de ceux qui les rejettent, sentiment d'être considérés comme des moins que rien par les gadgés, dureté du monde à leur égard, machisme… Un vrai monde parallèle où il est tout de même difficile de pénétrer.


 
litterature/fiches/ferneyalice.txt · Dernière modification: 2007/12/20 22:44 (édition externe)     Haut de page