McCourt Frank

C'est comment l'Amérique

Récit autobiographique
Après la seconde guerre mondiale, Frank McCourt débarque à New-York de son Irlande natale et miséreuse (le hasard de la vie l'ayant fait naître aux Etats-Unis, il a un passeport). Ses dents pourries et yeux rouges et suintants n'en font pas le profil type du winner. Néanmoins, la solidarité entre émigrants irlandais étant ce qu'elle est - à la fois réelle et extrêmement pesante - McCourt décroche de petits boulots, son salaire lui permettant d'envoyer un peu d'argent à sa mère. Le mépris qu'il rencontre, l'envie qu'il éprouve vis-à-vis des étudiants américains aux belles dents blanches, son goût pour la littérature, tout lui donne envie de faire des études. Mais dans un premier temps, il s'échappe en s'engageant dans l'armée (où on lui arrange un peu les dents). Au lieu d'être expédié en Corée, il fait finalement son service en Allemagne (confrontation aux camps) où il apprend, entre autres, la dactylographie. Il quitte l'armée - qui versait une allocation à sa mère - en espérant retrouver à New-York la seule fille qui s'intéresse à lui. Malheureusement, celle-ci est vite déçue par son manque d'ambition (boulot de docker) et sa trop grande consommation d'alcool. Sur l'impulsion d'un paternel collègue (noir), il finit par s'inscrire à l'université où il est accepté du bout des lèvres (pas de diplôme). Il en ressort finalement avec un diplôme de prof. Qui plus est, il s'attire l'affection de la superbe Alberta. La carrière de prof, entamé dans un lycée professionnel déshérité, n'est pas de tout repos. McCourt doit jongler entre son manque d'assurance, la désinvolture de ses élèves et les contraintes du programme., le tout pour un salaire de misère. Par ailleurs, la vie avec Alberta n'est pas si simple, les différences de parcours pesant sur le couple. Après un mariage couronné d'une naissance, les deux époux se séparent, McCourt ne voyant qu'occasionnellement sa fille, à laquelle il est attaché. Sa situation professionnelle s'améliore un peu. Au final, c'est la mort de sa mère, venue aux Etats-Unis rejoindre tous ses fils immigrés, qui clot le récit (même si elle est encore suivie de la mort du père déserteur en Irlande). L'attachement à cette mère à la fois aimée et exaspérante rappelle l'attachement de l'auteur pour l'Irlande, ce pays où il a grandi, qui ne le reconnaît plus comme sien, et qui le poursuit néanmoins partout (rencontres entre Irlandais, accent…).

2010-03

 
litterature/fiches/mccourtfrank.txt · Dernière modification: 2010/03/18 12:22 (édition externe)     Haut de page