KAWABATA, Yasunari

Les belles endormies

Un vieil homme ingambe à la sexualité encore vivace se rend dans un lieu normalement destiné aux vieux messieurs impuissants. On leur permet dans cette étrange auberge de passer la nuit auprès d'une toute jeune fille nue, ayant absorbé un puissant somnifère, et à laquelle ils ne doivent pas toucher (ce qui est garanti par leur impuissance). Notre vieil homme, tenté d'enfreindre la règle, sans néanmoins sauter le pas, profite de la contemplation de ces jeunes filles pour se remémorer son passé amoureux et sexuel. Un beau roman, très sensuel, sur le rapport au sexe des gens qui ne le pratiquent plus.

ScPo

Nuée d'oiseaux blancs

Roman. Kijugi, fils de M. Mitami, est poursuivi par la haine que Chikako (maîtresse fugitive de son père) porte à Mme Ota (maîtresse aimée de son père). Chikako veut absolument le marier à Melle Inamura, une charmante jeune fille. Mais Kijugi tombe à son tour sous le charme de Mme Ota, sans que celle-ci le veuille consciemment, simplement parce qu'elle veut retrouver dans le fils l'homme qu'elle a tant aimé. L'amour, les remords qui naissent de cette brève relation, ajoutés au harcèlement de Chikako, provoquent le suicide de Mme Ota. Kijugi, qui avait découvert avec elle l'essence de la féminité, reporte son affection sur sa fille, Fumiko. Malgré tous les obstacles et la dramatisation que Chikako y met, Kijugi refuse le mariage avec Melle Inamura et se rapproche de Fumiko. Mais lorsque Fumiko lui cède, le délivrant du passé par une féminité qui surpasse celle de sa mère, elle disparaît le lendemain. Et Kijugi devine qu'elle aussi c'est suicidée alors que Chikako, qui a tant culpabilisé ces deux femmes fragiles, reste en vie. A noter le rôle important joué par les objets nécessaires à la cérémonie du thé, qui, en passant de mains, tout chargés de souvenirs, captent les émotions et les décuplent.


 
litterature/fiches/kawabatayasunari.txt · Dernière modification: 2007/12/20 22:44 (édition externe)     Haut de page