HAMSUN, Knut

L'éveil de la glèbe

Isaak, rude paysan, arrive de nulle part pour coloniser un bout de terre inexploité. Inger, rude femme elle aussi, affectée d'un bec de lièvre, vient l'aider dans sa tâche. Ils prospèrent. Mais Inger tue leur troisième enfant à la naissance car il est affecté du même défaut qu'elle. Elle récolte neuf ans de prison, pendant lesquels elle vit à la ville et apprend à lire, coudre. Lorsqu'elle revient à la maison, il lui faut se réadapter à la campagne, la ville l'ayant évidemment un peu pervertie. Le même phénomène s'observe entre les deux premiers enfants du couple. L'aîné, Eleusus, un peu éduqué, ne peut se faire à la vie de campagne et n'est pas assez habile pour vivre richement à la ville : il finit par partir aux Etats-Unis. Sivert, qui n'a jamais quitté la ferme familiale, se pose en digne successeur de son père. Néanmoins la ferme n'est plus isolée, le télégraphe est arrivée, des voisins sont venus s'implanter. Les machines viennent soulager une partie des efforts de chacun. Isaak fait figure de patriarche, il accepte les progrès que sa prospérité lui permet d'acquérir mais sans renoncer à cette valeur fondamentale qu'Hamsun défend vigoureusement, le travail (notamment de la terre). Ceux qui ne pratiquent pas cette vertu échouent ou sombrent dans la débauche morale, les autres, qui savent se garder de la ville, sont récompensés.


 
litterature/fiches/hamsunknut.txt · Dernière modification: 2007/12/20 22:44 (édition externe)     Haut de page