DUMAS, Alexandre

Acté

Roman. Jeune et belle corinthienne, Acté voit débarquer dans son village un splendide et mystérieux romain, arrogant, tout-puissant, mais tendre avec elle et terriblement séduisant. Il vient pour les jeux (lutte, course de chevaux et poésie), qu'il remporte aisément. Pour le suivre, la belle Acté abandonne son noble père et sa patrie. Et qui c'est, ce beau gosse ? Le lecteur averti l'aura deviné bien avant que Dumas ne consente à lui dire. C'est Néron, le cruel Néron ! Et voilà Agrippine qui débarque pour dire à la pure Acté qu'elle compte sur elle pour contrebalancer l'influence de la méchante Poppée. Et Néron qui réplique en confessant à Acté tous les crimes de sa maman. Avant d'aller voir Locuste pour examiner les moyens de l'empoisonner. Agrippine se révélant inempoisonnable, il faut l'assassiner autrement. Manque de bol pour Néron, la belle Acté, écoeurée des débauches de la cour, se réfugie dans le bateau qui doit couler. Agrippine nage d'un côté et finit par connaître le sort que l'on sait. De son côté, Acté est recueillie, devinez par qui ? Par Paul ! L'apôtre, himself, qui traînait par là. Voilà Acté dans les catacombes qui tente d'oublier au milieu de ces bons chrétiens sa funeste passion. Elle finit dans l'arène et est miraculeusement épargnée par la tigresse, parce que c'est la tigresse de Néron et que celle-ci reconnaît Acté, elle est donc relâchée et pourra poursuivre son cheminement vers la foi. Dans le même temps, Néron commence à comprendre que cela sent le roussi pour lui. Il fait une mauvaise fin, lâche et c'est Acté qui enterrera son corps laissé à l'abandon. Dumas nous a accoutumé à des scénarios plus fins, à des remplissages historiques plus à propos. Un mauvais cru.


Les Quarante-Cinq

Suite de la Dame de Monsoreau. Le cycle est malheureusement inachevé. Les Guise conspirent contre le roi Henri III. Henri aide les Flamands à se défaire du duc d'Anjou. Sa soeur, la duchesse de Montpensier, intrigue à Paris avec son frère pour faire enlever le roi. Elle échoue une première fois grâce à l'action conjuguée de Chicot, qui continue à veiller sur Henricot, et du duc d'Epernon, qui fournit au roi une garde de quarante-cinq Gascons. Parmi eux se détache la figure attachante d'Ernauton de Carmainges, fier, noble de caractère, loyal envers le roi mais séduit par la duchesse de Montpensier. On devine que celle-ci va tenter de le manipuler : qu'avait prévu Dumas pour le noble Ernauton ? Aurait-il trahi le roi ? Trahi sa flamme ? On l'imagine déchiré jusqu'au bout, connaissant peut-être un sort tragique, auquel contribuerait M. De Sainte Maline, un autre des quarante-cinq, au caractère inquiétant et jaloux. Dans cet épisode s'achève aussi l'histoire de la dame de Monsoreau. Diane, accompagné du fidèle Rémy, qui a survécu, venge la mort de Bussy en tuant successivement Aurilly puis le duc d'Anjou (empoisonnement) avant de se jeter dans un couvent. Entre temps, malgré sa discrétion, elle déclenche une fatale passion chez Henri du Bouchages, frère d'Anne de Joyeuse, le favori du roi. Henri, protège Diane, comprend qu'elle est inaccessible à l'amour et décide de s'enfermer lui aussi dans un couvent, décision précipitée lorsqu'il pénètre les sombres desseins de sa belle, qu'il ne dénonce pas. Quant à Henri III, les menaces se dressent contre lui. Guise, déjà évoqué et dont Catherine se méfie comme de la peste, rempart de son fils, mais aussi Henri de Navarre (Chicot, envoyé en ambassadeur pour régler les affaires de fesses d'Henri et de Margot, assiste à la prise de Cahors). Enfin, apparaît dans cet épisode la figure de Jacques Clément, petit moine exalté et habile, manipulé par les Guise, qui a pour l'instant la sympathie de Chicot, probablement tenté de le faire changer de camp. L'épisode suivant aurait-il vu l'assassinat d'Henri de Guise puis celui du roi ? C'est probable, mais on ne le saura jamais.


Les Trois Mousquetaires

Roman. Athos, Porthos, Aramis (les trois mousquetaires), le bouillant d'Artagnan et la douce Constance Bonacieux, défendent loyalement Louis XIII, Anne d'Autriche et le duc de Buckingham, contre les manigances de l'infâme Richelieu et de son âme damnée, Milady de Winter. Les malheureux mousquetaires sont bien mal récompensés de leurs bons soins et l'oeuvre de Dumas est infiniment plus complexe et tragique que toutes les adaptations audiovisuelles qu'ont nous a servies jusque là.

Lycée

Vingt ans après

Roman (suite). Dans la France divisée par la Fonde, d'Artagnan et Porthos se retrouvent aux cotés de Mazarin, tandis qu'Athos et Aramis sont frondeurs. Ils se rejoignent en Angleterre où ils tentent de sauver Charles Ier, se heurtant à Mordaunt, le fils de Milady, qui essaie de venger sa mère et subit le même sort qu'elle. De plus en plus mélancolique.


Le Vicomte de Bragelonne

Roman (suite). 10 ans plus tard. Aramis est évêque et ami de Fouquet. Il ambitionne de devenir pape et veut mettre sur le trône un roi à sa merci, le jumeau caché de Louis XIV, aidé en cela par Porthos. Echec des conjurés et mort de Porthos. Athos, quant à lui, ne vit que pour son fils, le Vicomte de Bragelonne, amoureux de Louise de la Vallière, qui lui est soufflée par le roi. Le Vicomte va se faire tuer en Afrique. Athos expire en même temps. Quant à d'Artagnan, toujours fidèle au roi et à ses amis, il meurt d'un obus en pleine tête.

Lycée

 
litterature/fiches/dumasalexandre.txt · Dernière modification: 2007/12/26 16:46 (édition externe)     Haut de page