SOSEKI, Natsume
Botchan
Le narrateur est un fils de bonne famille (sans plus), entêté et irréfléchi et dépourvu de la subtilité nécessaire pour manoeuvrer sans heurt dans la jungle des relations humaines. Peu aimé de son frère ni de son père - la mère est morte - il est en revanche le protégé de la vieille bonne de la maison Kiyo, qui le flatte, le gâte et l'appelle Botchan (petit maître). A l'âge adulte, il fait des études pour devenir professeur de mathématiques, et l'histoire est centrée sur sa première et désastreuse expérience à Matsuyama (Shikoku). Fier d'être un Edoko, il peine à adapter ses moeurs à la province, considérant sans se poser plus de questions ses nouveaux concitoyens comme des arriérés. Moqués par les élèves, il ne comprend rien aux manoeuvres de ses collègues (qu'il baptise de surnoms peu flatteurs), lui dont la nature franche et directe (mais sotte) ne s'accommode pas des subterfuges et de l'hypocrisie de la plupart d'entre eux. Il finit par démissionner et par changer de métier, rentrant à Tokyo vivre avec la brave Kiyo.
Il s'agit d'un classique de la littérature japonaise, réputé caustique et drôle. J'avoue pourtant avoir été peu sensible à l'ironie du propos, faute sans doute d'empathie avec le personnage principal.
2013-01