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Lorigine du personnage Marie-Madeleine est la femme la plus présente dans la Bible : elle est le symbole de l'amante de Dieu, de la pardonnée. D'après Luc, Jésus délivre Marie-Madeleine du démon. Elle est ensuite le premier témoin de la résurrection. Il faut alors la distinguer de la prostituée qui arrose les pieds du Christ de ses larmes avant de les essuyer avec ses cheveux et de la Marie qui verse sur la tête du Christ un parfum très cher. Néanmoins les trois femmes sont déclarées n'en faire qu'une par le pape Grégoire le grand au VIe siècle. Lévolution de la perception de Marie-Madeleine et son utilisation par lEglise
La popularité du culte de Madeleine Au XIe deux facteurs favorisent un intérêt grandissant pour Marie-Madeleine : la volonté de découvrir de nouvelles reliques (invention de celles de Madeleine) et une relecture du nouveau testament. Elle devient la patronne de la réforme de lEglise. L'abbaye de Vézelay, fondée en 860 est placée sous l'égide de Marie-Madeleine à partir du XIe. La légende de la sainte est complétée : elle se serait retirée au désert pendant 30 ans pour épancher sa douleur. Elle fournit lexemple dun amour extasié.
La femme pose un problème à lEglise. On ne sait que faire de cette pécheresse potentielle, de cet être dont la sensualité (parfum et chevelure de Marie-Madeleine) est un piège pour lhomme. Pour empêcher la femme de nuire, il faut quelle soit une épouse soumise à son mari ou au Christ, pleurante et prosternée comme Marie-Madeleine (le thème des larmes est très insistant). Limage de Madeleine pénitente est également montrée en exemple aux hommes et devient de plus en plus forte à mesure que lEglise veut se servir de la pénitence comme dun instrument de domination, en la brandissant comme seule possibilité du rachat du péché. |