Les primitifs italiens


On qualifie de primitifs les peintres qui, les premiers, sont passés de la peinture murale à la peinture sur bois amovible. En Italie, on trouve les primitifs aux XII-XIIIe siècles. En France, cette période s'étend jusqu'au XVe. Les sujets sont exclusivement religieux (les scèbnes mythologiques apparaîtront avec la renaissance). A cette époque, l'artiste n'a pas le choix du thème, car il est considéré comme un simple artisan et répond à la commande qui lui est passée. Celle-ci détermine le sujet, le dessin, la taille, les matières utilisées. Les couleurs sont quant à elles dictées par la symbolique. En effet, la peinture a une fonction pédagogique, elle doit être compréhensible par tous, grâce à un certain nombre de codes. La liberté créative de l'artiste est donc fortement réduite.

Il s'agit de représenter le paradis, appréhendé à partir des textes bibliques. Les textes indiquant que Dieu est lumière, l'ombre se retrouve évincée de ces tableaux. De plus, il doit être compris qu'il ne s'agit pas là d'une lumière ordinaire mais d'une lumière divine, ce qui explique l'usage massif de l'or. L'austérité dont sont empreints la plupart des tableaux est destinée à montrer la gravité du sacré et de l'au-delà. L'artiste ne cherche pas à faire vrai (plis aberrants...). Sa responsabilité est de rendre visible l'invisible. L'absence d'espace dans les premiers tableaux est voulue : on refuse de mesurer le paradis.

Consulter les pages suivantes :

Cimabue, La Vierge à l'enfant entourée de six anges
Giotto, Saint François recevant les stigmates & Crucifix peint
Maître de San Francesco, Crucifix peint
Maître de Santa Verdiana, Couronnement de la Vierge
Ecole de Bologne
Ecole de Venise
Ecole de Sienne (Portement de Croix de Simone Martini)
Bartole di Fredi, Présentation au temple
Crivelli, Saint-Jacques de la marche