La mode orientaliste en France au XIXe
Au XIXe, les voyages en Orient,
facilités par l'amélioration des transports (voies ferrées,
vapeur...) se multiplient. Conséquence logique, la masse
d'informations concernant la secrète et lointaine contrée
augmente, et celle-ci perd de son mystère au grand regret de
certains artistes, comme Nerval. La mode des portraits de style
oriental décline. Néanmoins, l'orientalisme continue de se
développer, et connaît même son plus bel essor. La
littérature y participe largement, avec Loti, Flaubert (Salammbô),
Gautier, Hugo (Les Orientales) et de nouvelles versions des Mille et Une
Nuits (Madrus, Burton). En peinture, si le portrait
d'occidentaux en costume s'efface, c'est pour laisser place à
des peintures plus importantes, qui mettent réellement en scène
l'Orient. Les voyages permettent aux peintres de se documenter,
de donner à leur peinture plus de réalisme historique -
notamment après 1860 - sans toutefois attaquer le rêve.