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Peinture religieuse Médicis

Bronzino (Angelio Tori, dit)

(1503-1572)

Bronzino est un des principaux représentant du maniérisme florentin. Il est protégé par Cosme Ier, c'est-à-dire la seconde branche des Médicis (les principaux représentants des Médicis évoqués jusqu'ici appartenaient à la première) qui a atteint un statut aristocratique.

Noli me tangere Marie-Madeleine est représentée sans voile, laissant voir sa chevelure, symbole de luxure. Le Christ, muni d'une pelle, n'a pas la même austérité que chez Fra Bartolome. La représentation témoigne d'une recherche formelle plus développée : gonflement musculaire du corps du Christ, mise en scène presque chorégraphique des personnages. L'appartenance du tableau au maniérisme se traduit entre autres par le travail sur les mains ou par les formes irréelles des personnages (seins en pierre de Marie Madeleine). L'incrédulité de Saint Thomas, illustrée par Salviati, est un autre exemple du maniérisme. Ce type de sujet, faisant appel au doute, rappelle une fois de plus le trouble de la fin de la domination des Médicis sur Florence. L'arrivée de la Réforme va contraindre l'art catholique à se réformer, et à cesser de se perdre dans la forme.