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La
cathédrale, commencée en 1227, a pris la place d'une mosquée.
Elle fut fondée par le roi Ferdinand III et le cardinal Cisneros.
Son premier architecte fut Petrus Perez. Avec ses dimensions imposantes
(113 mètres de long, 57 de large et 45 de haut), elle est particulièrement
spatieuse. |
Visite
extérieure
La
façade principale est composée de trois portails. Au centre
se trouve la porte du pardon; c'est à cet endroit que l'on distribuait
les indulgences. Elle n'est ouverte que pour faire honneur aux chefs
d'Etat. Au dessus s'étale une magnifique Cène sculptée.
Dans l'arc de la porte est représentée la scène
où la Vierge remet la chasuble à San Ildefonso.
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La porte de
droite est la porte du Jugement, aussi appelée porte des scribes car
les fonctionnaires y passaient pour prêter serment. Enfin, la porte de
gauche donne une vision de l'Enfer.
A gauche de la façace, une grande tour
de 90 mètres de haut domine l'ensemble de la cathédrale. Elle
date de la fin du XIVe. Elle se compose de trois corps superposés: un
premier à base carrée, protégeant une cloche de 17,5 tonnes,
puis un second, octogonal, entouré de pinacles gothiques, et enfin le
toit appelé également "grosse burette". Sur le pourtour
de celui-ci se trouvent trois couronnes métalliques.
Les autres portes
:
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La
porte des Lions (ci-contre), réalisée au XVè siècle
par Anequin Egas, ouvre sur le croisillon sud de la cathédrale.
La porte del Reloj (de l'horloge), au nord. C'est la porte la plus ancienne,
datant du début du XVè siècle.
La porte du Mollete (le pain mou), à l'ouest, à gauche de
la tour, donne sur le cloître. On y distribuait l'aumône aux
pauvres.
La porte de la Présentation, consacrée à la Présentation
de Notre-Dame. Elle est de style plateresque.
La porte Sainte Catherine, du XVè siècle, qui montre l'Annonciation
au tympan, ainsi qu'une statue de Sainte Catherine en marbre noir.Elle
donne accès au cloître depuis la cathédrale.
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Visite
intérieure
La cathédrale
comporte cinq nefs et un double déambulatoire, entouré de chapelles
rondes ou carrées. Les piliers intérieurs sont assez massifs,
ce qui a permis la réalisation d'arc-boutants très légers
à l'extérieur.
Les chapelles
:
Plafond
de la
salle capitulaire
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La
salle capitulaire. Le vestibule est remarquable par ses portes
de style mudéjar et ses lambrissages ainsi que par des armoires
en bois de poirier de style plateresque. La salle date du XVIè,
ses murs sont couverts des portraits des archevêques de Tolède.
Porte
d'entrée de la salle capitulaire
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Le
rite mozarabe
Il s'agit
du culte conservé par les chrétiens sous la domination
arabe et qui n'a pas suivi l'évolution du rite Grégorien
pour garder le rite Isodorien. Après la reconquista, les
habitants refusèrent d'adopter le rite Grégorien que
voulait leur imposer Alphonse VI. Finalement, le roi tolère
la conservation du rite là où il existait antérieurement.
C'est pourquoi certaines cathédrales comportent des chapelles
mozarabes.
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La
chapelle Mozarabe.
Elle comporte un bel autel de marbre blanc. Le crucifix a l'originalité
d'être taillé dans une racine de fenouil. On y trouve également
une mosaïque représentant a Vierge et l'enfant et des fresques
de Jean de Bourgogne sur le thème de la campagne d'Oran.
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La
chapelle Saint Eugène. On peut y remarquer le retable de Jean de
Bourgogne et deux tombeaux, l'un de style mudéjar, l'autre de style plateresque.
La chapelle San Ildefonso. Elle contient le tombeau de Gil
de Albornoz qui vaut surtout par l'anecdote qui lui est attaché : il s'agit
de la sépulture d'un cardinal mort en Italie et dont la dépouille
fut transportée à dos d'âne jusqu'à la chapelle. Le
pape Urbain V avait accordé des indulgences pour motiver ceux qui rapatrièrent
le corps. On trouve aussi dans cette chapelle un médaillon de marbre représentant
la Vierge remettant la chasuble à San Ildefonso.
La chapelle des rois nouveaux. Sous des voûtes de
style gothique tardif, on y retrouve le motif récurrent de la cathédrale
de Tolède : la Vierge remettant la chasuble à San Ildefonso.
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La
grande Chapelle. Elle abrite derrière une grille plateresque
du XVIè l'une des pièces maîtresses de la cathédrale:
un gigantesque retable, une oeuvre collective du XVIè ayant rassemblé
les talents de Egas, Philippe de Bourgogne... Il est divisé en cinq
parties verticales à quatre niveaux chacune. On y trouve des scènes
de la vie du Christ sculptées avec beaucoup de finesse. L'ensemble
est surmonté par un calvaire. |
Le
Coro.
Il renferme
des stalles en bois qui comptent parmi les plus belles du monde. Les dossiers
des sièges de la partie inférieures représenten des
scènes de la conquête de Grenade avec beaucoup de minutie.
Les miséricordes mêlent des motifs animaux et des scènes
légères, l'ensemble étant d'une grande originalité.
Les stalles de la partie supérieure sont séparées
les unes des autres par des colonnes d'albâtre qui suportent des
niches abritant des statues. Le dossier du trône de l'archevêque
reprend une fois encore dans un médaillon le thème de la
Vierge remettant la chasuble à San Ildefonso. On peut aussi admirer
les lutrins et les deux orgues (l'un baroque, l'autre néoclassique)
qui surplombent l'ensemble.
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