L'EUROPE AU MOYEN AGE

Georges Duby

Chap 1: l'an mil

Faible peuplement. Résorption de l'esclavage. Crainte des invasions. Rêve d'un nouvel empire après Charlemagne. Féodalité : chevaliers protecteurs et prédateurs, importance du château. Progrès technique lié aux armes. Personnalisation de l'épée. Vassalité. Fraternité guerrière. Inégalités. Chevalerie ignare (chasse, guerre, tournoi). En Germanie, pouvoir impérial et non féodal. Poursuite de la renaissance carolingienne. Alliances et influences byzantines. Pouvoir moins barbare appuyé sur les cathédrales et monastères (pas sur château). Maintien de l'art classique. Manuscrits.

Chap 2: la quête de Dieu

Vénération des moines et des monastères pour leur renoncement au monde. Eloignement de la royauté. Innovation artistique dans les monastères. Caractère symbolique de l'église. Prière pour tous les hommes, toujours chantée. Décor et musique. Association entre les mathématiques, la musique et l'astronomie. Maîtrise de ses sciences par les bâtisseurs. Symbolique des chiffres. Interrogation sur le mal. Volonté de montrer dans l'art que les saints ont aussi souffert avant leur gloire. Pour les laïcs, salut par le pèlerinage. Crainte du Jugement. Offrandes artistiques à Dieu

Chap 3: Dieu est lumière

Accélération de la croissance au XIIe siècle. Personnalisation du rapport à Dieu. Phase de concentration du pouvoir, notamment dans les congrégations. Faste de Cluny. Humanisation du Christ, cohabitant dans les cloîtres avec les vieux démons. Cisterciens. Déclin du monachisme. Caractère emblématique du tympan de Vézelay. Christ lumière. Apôtres missionnaires au contact des hommes, contrairement aux moines. Suger. Foisonnement de la recherche artistique religieuse. Cathédrales.

Chap 4 : La cathédrale, la ville, l'école.

Richesse de la bourgeoisie des villes alimente la construction des cathédrales. Fortification des villes. Etalement des inégalités dans les villes. Humanisation des sculptures. Vision plus apaisée de la mort. Importance de la Vierge. Importance des écoles canoniques. Abélard. Redécouverte de la pensée grecque. Esthétique des cathédrales. Pillage de Constantinople: reliques, fresques. Ordres mendiants. Dominicains intellectuels. Franciscains plus simples. Rendent la religion populaire.

Chap 5: Le royaume

Renforcement de la royauté. Saint Louis. Puissance de l'Eglise. Récupération de Saint François. Soumission du pape au roi de France. Tentative de conciliation entre la pensée chrétienne et celle d'Aristote. Echec des croisades. Rapport avec les autres continents. Marco Polo. Primat de l'esthétique sur le spirituel dans l'art. Montée en puissance de l'Italie. Art italien

Chap 6 : Résistance des nations

 
Art gothique = art français, résistances à son expansion, notamment au Sud. Sicile, église de Monreale. Tolérance de la chrétienté byzantine pour les croyances populaires. Naissance là-bas du thème de la dormition de la Vierge. Royauté sicilienne. Résistance au gothique de Frédéric II, italien et allemand. Son intelligence, sa curiosité intellectuelle, ouverture sur les autres religions. Initiateur renaissance. Opposition au pape. Extension du gothique en Allemagne et en Espagne, mais pas en Catalogne. Adaptation du gothique aux sauces locales. Exemple de l'Angleterre.

Chap 7 : le tournant du XIVe siècle

Déplacement de l'innovation vers l'Italie. Culture profane de marchants, droit, calcul. Républiques oligarchiques. Idéologie civique dans l'art, représentation de la ville au sein des églises. Palais communal. Essence militaire du pouvoir des magistrats. Représentation du bon et du mauvais gouvernement, inspiration romaine et chrétienne. Artistes dirigés par Etat et plus Église. Glorification des défenseurs de la cité. Distanciation de l'héritage grec et mise en valeur du caractère latin. Utilisation des influences gothiques pour rompre avec l'art byzantin. Peste noire. Interrogation sur son origine. Plusieurs résurgences. Rééquilibrage démographique. Effroi. Disparition d'artistes et de mécènes. Irruption macabre et futilité.

Chap 8: le bonheur

Peur de la mort et de l'enfer. Retour de l'angoisse disparue pendant le XIIIe siècle. Royauté dégagée de l'emprise des prêtres. Importance des princes de sang. Vulgarisation des œuvres d'art par la copie. Œuvres d'art communautaires cèdent le pas aux œuvres propriété privée : chapelles, orfèvrerie. Pensée laïque dominée par deux pôles, la piété et la fête. Individualisation des deux. Culte des beaux objets comme les livres de prières personnels (Duc de Berry). Intoxication de la haute société par la chevalerie. Eloignement accentué du peuple. Occupations : chasse (art de la vénerie), tournoi, amour courtois. Alternance entre la volonté de saisir cette vie et la peur de se fermer la porte du paradis. Images de dévotion personnelle. Christ du 14e siècle moins serein que celui du 13e.

Chap 9: la mort

Domination de la représentation de corps suppliciés: appel à la contrition et espérance en la résurrection. Moment de la mort décisif: artes moriandi. Soin du corps et du tombeau. Inégale richesses des tombeaux. Transi. Le tombeau est aussi un dernier témoignage de puissance terrestre. Puissance des chefs de guerre symbolisée par le donjon. Ordres mendiants popularisent la religion : pas de jubé dans leurs églises, images pieuses sur papier, bibles des pauvres. Délectation vis-à-vis des martyrs. Images des saints, du paradis et de l'enfer, connues de tous ou presque. Éclipse du pouvoir français, à cause de la guerre de 100 ans, au profit de l'Italie et de la Flandre. Frémissement d'indépendance des grands artistes.

 
histoire/duby/europe_ma.txt · Dernière modification: 2012/03/18 17:50 (édition externe)     Haut de page