Santiago de Compostela

 

Retour vers El camino francès

 

cliquez pour agrandir La cathédrale est censée abriter les restes de Saint-Jacques qui ont été rapportés de Jaffa (en Palestine). L'authenticité des reliques est, à vrai dire, très loin de faire l'unanimité.

Le culte de Saint-Jacques se développa suffisament pour qu'on envisage en 1075 de remplacer la basilique primitive par une cathédrale sur le modèle des églises de pélerinage de St Martin de Tours. De 1165 à 1188 est construit le portique de la gloire qui est presque terminé en 1211.On ajoute au XIVè siècle la tour de l'Horloge (elle ne sera terminée qu'en 1680), au XVè la coupole et plusieurs chapelles, au XVIè, la tour des cloches et le cloître. Une façade baroque est ajoutée entre le XVIIè et le XVIIIè, à l'Ouest. Malgré ces transformations extérieures successives, l'intérieur demeure roman.

L'intérieur

L'édifice actuel est en forme de croix latine (97m x 65m) à trois nefs. Le transept, très large, comporte lui aussi trois nefs (les deux collatéraux étant destinés à faciliter la circulation des pélerins à une époque où ceux-ci étaient particulièrement nombreux). Le déambulatoire est entouré de chapelles semi-circulaires. Dans le choeur, on trouve une statue de Saint Jacques dont les pélerins peuvent faire le tour pour en embrasser le manteau. La crypte qui renferme les reliques se trouve en dessous. cliquez pour agrandir

Le portico de la gloria

Cliquez pour agrandir Il s'agit du portail d'origine. Aujourd'hui, il est masqué (et abrité) par la façade baroque de l'Obradoiro. C'est l'un des chefs-d'oeuvre de l'art roman.
Le tympan central représente l'Apocalypse selon Saint Jean. Conformément à ce thème, on y voit un Christ en majesté entouré des quatre évangélistes et d'anges qui présentent les instruments de la passion : la lance, l'éponge, la couronne d'épines, les clous, la croix, la jarre de vinaigre...Les 24 vieillards, avec leurs instruments de musique, se pressent dans les voussures.
Au trumeau, on trouve l'arbre de Jessé (généalogie humaine du Christ), surmonté d'un chapiteau figurant la trinité (généalogie divine du Christ). Ce chapiteau sert de socle à une statue de Saint Jacques.

Au dos du trumeau, une autre statue, le saint aux bosses, bat sa coulpe, agenouillée. Elle est censée représenter le maître Mateo, réalisateur de l'oeuvre. Les visiteurs s'y cognent la tête 3 fois pour s'imprégner du génie de l'artiste (ou acquérir de la mémoire, selon les versions).

Les piédroits sont ornées de statues : quatre prophètes sur le piédroit gauche, Jérémie, Daniel, Isaïe et Moïse ; quatre apôtres sur le piédroit droit, Pierre, Paul, Jacques et Jean.

Le tympan gauche montre l'attente du Messie tandis que les archivoltes illustrent Dieu créateur accompagné, à droite, d'Adam, de Noë, Abraham, Esaü, Jacob et à gauche, d'Eve, Moïse, David ... L'arc de droite est une représentation du Jugement Dernier: au centre, le Christ, à sa droite, les élus et la Jérusalem Céleste, et à sa gauche, les damnés voués au feu éternel et à de monstrueux châtiments.

L'extérieur
Parmi les portails, seul celui de las platerias (des orfèvres), au transept sud, a gardé sa position initiale. Les sculptures sont du début du XIIè. On peut y voir Adam et Eve chassés du Paradis, l'épisode de la femme adultère.
A l'abside, on trouve la porte du Pardon, encadrée de vingt-sept petites statues et qui n'est ouverte qu'exceptionnellement les années de Jubilé.

La façade Ouest, dite façade de l'Obradoiro, se termine en un triangle encadré de deux clochers. Elle est précédée d'un imposant escalier à double rampe. L'ensemble est caractéristique du style baroque, sans présenter les lourdeurs excessives inhérentes à cette architecture.
cliquez pour agrandir

Le cloître est de style gothique fleuri (39 mètres de côté). Il date de 1521 et est surmonté d'une balustrade.