Quelques notes pratiques.

Là où la rumination cherche des fautes, des coupables, la réflexion cherche des solutions.
Là où la rumination amplifie les problèmes et les aborde de manière générale, la réflexion les relativise et s'attache à des faits précis.
Là où la rumination cherche à juger, la réflexion cherche à comprendre.
Là où la rumination cherche pourquoi, la réflexion se demande comment faire maintenant. Il faut arrêter le cycle des pourquoi (pourquoi suis-je triste, que veut dire ma tristesse, pourquoi est-ce que je ne parviens pas à la surmonter : tout ceci en boucle est stérile).
La rumination, c'est l'enlisement, la pensée en boucle.

Il faut discuter ses inquiétudes, leur pertinence : en échelonnant ses soucis sur une échelle de 1 à 100, en se souvenant des fois où l'on s'est inquiété pour rien. Il faut perdre certaines illusions :
- on ne peut pas tout contrôler
- on ne peut pas éviter tous les problèmes, ils font partie de la vie
- beaucoup de choses incertaines se résolvent d'elles-mêmes sans effet néfaste. Ne pas être allergique à l'incertitude, augmenter sa tolérance à son égard (en prenant de petits risques).
Il faut apprendre à vivre au milieu de choses pas faites, ne pas noyer ses angoisses dans l'action.
Il faut regarder ses peurs en face : “et si ça se produit, est-ce si grave ? qu'est-ce que je risque au pire ?”

Il faut apprendre :
- à attendre : il n'y a pas de temps de perdu, il n'y a que du temps vécu.
- à s'arrêter.
- à repérer le pilote automatique (car en agissant machinalement, on se laisse du temps pour ruminer).
- à faire des cures de lenteur, accepter de ne rien faire.
- à distinguer ce que l'on a vraiment envie de faire et ce que l'on fait par automatisme.

Par la pensée positive du soir : recenser les bons moments de la journée. En soutenant l'autre dans ses réussites personnelles (auxquelles on n'a pas part) et pas seulement dans ses difficultés.